Danse orientale de l'arabe « raqs sharqî » (« raqs » : danse, « sharqî » : orientale) est aussi connue sous le nom de « danse du ventre » (traduit en américain par « belly dance ») ou de « baladi » (de la ville ou du pays en arabe) notamment au Canada. On retrouve cette forme de danse dans les pays du Proche-Orient : Egypte, Palestine, Israël, Syrie, Liban, Turquie. Ce terme très réducteur de « danse du ventre » (qui n'est pas la partie du corps que l'on utilise le plus) aurait été inventé par les premiers français ayant assistés à des spectacles en Egypte au 19ème siècle et pour qui le ventre était l'une des parties les plus intimes de l'anatomie.
Le conditionnel est à employer dès que l'on parle de l'histoire de cette danse, certains avancent l'hypothèse qu'elle aurait pour origine des danses sacrées ou encore qu'elle était pratiquée comme préparation à l'accouchement malheureusement il ne nous reste pratiquement aucuns textes abordant ce thème, pendant des siècles les écrits étaient essentiellement religieux.
Cette danse a certainement subi de nombreuses influences tout au long de son histoire, les tsiganes migrant du Nord-Ouest de l'Inde à partir du 10ème siècle auront sûrement beaucoup influencé cette danse, on peut notamment remarquer beaucoup de similitudes entre les danses du Rajasthan, le flamenco, les danses tsiganes et la danse orientale.
Ce qui est certain c'est que la danse orientale s'est popularisée à travers tout le monde arabe avec la Grande Epoque des comédies musicales égyptiennes dans les années 1940-1950, les danseuses orientales deviennent alors les stars du Grand Ecran à un point tel que les noms de 
Samia Gamal ou de Tahiya Karioka restent encore gravés dans la mémoire collective de Marrakech à Beyrouth.
Cette danse orientale telle qu'elle a été popularisé à l'époque et qui s'est désormais propagée à travers le monde puise ses origines dans le style « baladi » égyptien (plus populaire) mais s'est adaptée à l'espace scénique en s'influençant des danses occidentales (notamment la danse classique, on retrouve des mouvement très aériens, travail sur demi-pointe, arabesques), comme l'écrit Djamila Henni-Chebra : « elle résulte d'une rencontre entre la danse égyptienne traditionnelle : « el baladî » et la danse de variété à l'occidentale. »Elle fût influencée aussi à l'époque par les comédies musicales hollywoodiennes, les danseuses portent des chaussures à talons et les costumes se parent de strass, le costume appelé « bedlah » se compose d'un bustier, d'une ceinture et d'une jupe ou pantalon.
C'est une danse de soliste, urbaine et d'intérieur, elle se caractérise par un travail d'isolation de chaque partie du corps, on effectue des mouvements saccadés des hanches, des épaules, de la cage thoracique, de la tête en suivant les accents de la musique ou des mouvements ondulants : mains, bras, épaules, cage thoracique, ventre, bassin ou encore des tremblements : bassin, épaules. Ce travail de décomposition et d'isolation permet de mieux comprendre son corps, elle est accessible à tout âge en douceur, mais surtout apporte un bien-être tant physique que psychologique, elle est déjà utilisée comme danse thérapie aux Etats-Unis.Elle n'est pas exclusivement réservée aux femmes, il existe une tradition séculaire de danseurs orientaux, j'ai personnellement beaucoup appris de mes professeurs hommes et il suffit notamment de voir Mayodi ou le danseur libanais Alaa pour se convaincre que la séduction n'est pas exclusivement féminine ! Certains danseurs vont se travestir mais d'autres dansent en gardant toute leur virilité, dépassons ce clivage !
Chacun peut y trouver le moyen d'exprimer une pléiade d'émotions, d'idées, d'états d'esprit. 
Elle peut être profonde, sensuelle, joyeuse, nostalgique, mystique, là est toute la richesse de cette danse accessible à tous.Bien que cette danse existe sous différentes formes à travers le Proche Orient et l'Afrique du Nord, c'est en Egypte qu'elle s'est récemment le plus épanouie et le plus développée. Malgré le fait que l'origine de cette danse puisse être sujette à de nombreuses hypothèses, cette dernière est sans aucun doute très ancienne. A l'heure actuelle la plupart des descriptions que nous possédons ont été faites en Egypte par les voyageurs occidentaux du siècle dernier. C'est notamment à cette époque que le terme non approprié et péjoratif de « danse du ventre » fit son apparition.Du 19ème siècle jusqu'aux premières décennies du 20ème siècle, les danseuses professionnelles en Egypte étaient soit des Awâlim (Almées) soit des Ghawâzee. Bien que chaque femme égyptienne sache danser peu d'entre elles pouvaient exercer un métier tellement sujet à l'interdit. Les Ghawâzee étaient des tziganes se produisant d'habitude dans les rues ou les cours intérieures au sein de milieux très populaires.
Les Awâlim plus respectées s'inscrivaient dans une tradition plus savante qui incluait non seulement la danse mais le chant, la poésie et le jeu musical. Ce sont elles qui animaient les soirées de milieux plus aisés. Parmi les plus fameuses danseuses awâlim du début de ce siècle il y avait quelques célébrités dont : 
Bamba Kashar, Jalilah et Shafika al-Koptia.
Jusqu'au début des années 30 les danseuses se produisaient essentiellement chez les gens ou dans les cafés. Puis au Caire une libanaise nommée Badia Mansabny ouvrit alors un night-club appelé « Casino Badia « s'inspirant des cabarets européens à la mode. Un programme très varié comprenait un spectacle oriental grâce à des danseuses, chanteurs, musiciens et comédiens ainsi que quelques numéros d'inspiration occidentale. Une matinée était offerte l'après-midi pour les familles. Ainsi après s'être limité à des espaces scéniques très restreints, la danse orientale Raqs Sharqi du s'adapter à une véritable et vaste scène. Ce sont des chorégraphes européens qui auprès de Badia Mansabny formèrent des danseuses orientales et adaptèrent des éléments empruntés à d'autres danses traditionnelles. C'est aussi à cette époque que la fameuse tenue de deux pièces brillantes et scintillantes de paillettes fut irrémédiablement associée à cette époque.
Dans cette période aussi, beaucoup de films musicaux furent produits en Egypte. Beaucoup d'entre eux présentaient une danseuse orientale très souvent choisie dans le fameux casino de Badia Mansabny. C'est ainsi que deux choristes : Tahia Carioca et Samia Gamal devinrent des grandes dames du cinéma égyptien. A travers le cinéma, aussi bien qu'avec le casino, les danseuses obtenaient un statut et une célébrité impensable dans le passé. Aujourd'hui les grandes danseuses se produisent dans les night club des grands hôtels côtoyant les plus grandes stars de la chanson aussi bien que les fêtes de mariage, les théâtres et les films. Quelques compositeurs célèbres composent spécialement des musiques adaptées aux chorégraphies de ces danseuses.
Actuellement, la danse orientale n'est diffusée que les chaînes privées égyptiennes, mais elle s'épanouit encore à travers les troupes de danse folklorique. Au théâtre, certaines comédies offrent aussi l'occasion d'y voir de la danse orientale interprétée par les danseuses les plus populaires.
A l'étranger, le monde entier s'intéresse à cet art, des écoles se sont installées partout en Europe, au Canada et aux Etats-Unis, des études sont faites pour analyser le sens des mouvements et connaître l'histoire et les origines de cette danse.
